Avant de commencer cette e-terview avec le surprenant Jérôme Peyrelevade, il nous offre une exclusivité: "Bluesy day"
Lisez l'e-terview en musique!
Je ne dirai pas tout le bien que je pense de lui par égard pour sa modestie et son raffinement. Mais je suis heureux de pouvoir vous proposer une e-terview de Jérôme Peyrelevade.
« Lequel Jérôme Peyrelevade ? » allez-vous me dire ! L’artiste, le pédagogue, l’auteur de méthode ou le facteur d’harmonicas…
Tout lui réussit, de son dernier album « KIFFAUSAURUS REX » en duo avec Cyril Cianciolo au dernier modèle d’harmonica diatonique de chez ARKIA…
Reste si possible à découvrir ce phénomène de Bonhomme… Restons prudents, il est rusé comme un renard... approchons donc l’animal en douceur !
-Jérôme il y a de l’actualité sans cesse autour de toi… Petit retour il y a quelques semaines sortait l’album « KIFFAUSAURUS REX ». Quels sont les retours ?... Satisfait ?
-Ravi ! Bon, je ne te cache pas que vendre de la musique à l’heure du « tout gratuit » est une gageure, mais nous trouvons malgré tout notre public, et recevons des témoignages très touchants d’auditeurs de toutes générations et de toutes cultures.
La période étant quelque peu anxiogène, beaucoup nous disent que l’album, à l’image de sa couverture, leur sert de boule anti-stress, leur fait du bien et les apaise. Du coup, pas mal l’ont commandé en plusieurs exemplaires pour l’offrir autour d’eux, ce qui nous a bien aidé. Ca change des bougies parfumées ah ah !
Au-delà du public très hétérogène que nous avons, les collègues harmonicistes ont été très gentils avec moi également, ça fait toujours plaisir.
Ah, pendant que j’y pense : on va organiser un concours sur un des titres de l’album avec Laurent Vigouroux et Planet Harmonica ! Il s’agira certainement de Tonio’s Place, à jouer sur un harmo en Do. De jolis lots seront à gagner, bien entendu!
L'album est distribué par InOuïe Distribution, et vous le trouverez également sur mon site www.jeromepeyrelevade.com
-Avant d’en arriver à l’album, il y a eu la rencontre… L’histoire commence comment ?
-C’est Antonio Valdes (saxophoniste hispano-marseillais) qui nous a réuni. Chacun de nous jouait avec lui dans un projet différent (j’enregistrais alors pour son superbe album Flamenco-Jazz intitulé Sonikete Azul, dispo sur mon site) et nous habitions non loin l’un de l’autre.
Il faut préciser une chose : Cyril est un musicien incroyable aux multiples talents. Son premier instrument n’est ni la voix ni la guitare, mais la flûte traversière. Nous avons donc commencé par jouer comme solistes, moi à l’harmo et lui à la flûte, sur quelques dates au sein de formations Jazz de la région.
Par ailleurs, Cyril jouait comme guitariste-chanteur dans un très chouette groupe de Rock Français, Les Variants Deluxe. Ils m’ont invité à plusieurs reprises sur des dates, et la connexion avec eux comme avec Cyril fut immédiate.
On se croisait et on échangeait nos notes ensemble régulièrement, mais toujours comme deux solistes.
Un jour il est venu avec une guitare à la maison, pour préparer un spectacle avec une amie autrice et comédienne. Il m’a fait écouter quelques compos, on a improvisé ensemble dessus, et il est apparu comme une évidence qu’il fallait qu’on fasse un projet ensemble. Rien que le son qui se dégageait et la connexion musicale naturelle qui s’installait se sont imposés à nous.
J’avais aussi très envie de revenir le temps d’un projet à des musiques qui m’ont donné envie de jouer de l’harmonica, Folk et Blues en tête, même si le projet s’est petit à petit nourrit de bien d’autres influences.
-Le duo avec Cyril Cianciolo fonctionne comment artistiquement ?
-La création est très facile avec Cyril. Il n’y a aucune problématique d’égo à gérer entre nous. On se propose mutuellement des idées, chacun a carte blanche pour en faire ce qu’il veut, ou les rejeter si ça ne lui plaît pas. Tout se fait avec simplicité, confiance, et beaucoup d’humour.
Plus concrètement, le processus de composition est différent pour chaque morceau. L’arrangement vient en général de Cyril. Parfois il me propose un morceau complet (Nostalgie par exemple, en B majeur sur mon harmo en C, merci du cadeau ah ah !, Madiba ou Les baskets qui courent vite).
Parfois il a l’idée principale mais ça bouge un peu en le jouant ensemble (Irish coffee with Bij). Il est arrivé que ce soit moi qui propose une compo (Tonio’s place, Someday is a lonely day). Ou encore que Cyril apporte un accompagnement et que j’écrive le thème, ou les paroles (Jour de pluie au soleil, When you cross the vineyard).
Donc certains morceaux sont écrits par l’un ou l’autre, d’autres sont commencés par l’un et terminés par l’autre. Dans tous les cas, c’est au moment de les jouer que les choses se fixent réellement. Ensemble nous allons décider de la façon dont on aimerait faire sonner le morceau, de la structure générale, des climax par lesquels nous voudrions passer, des points de rencontre prévus et des zones de liberté.
Enfin, je parle de décision mais on joue plus qu’on ne formule verbalement. On explore en jouant, l’improvisation reste très présente, et mène souvent à la finalisation de l’écriture. A travers le jeu et nos échanges, les morceaux se matérialisent et imposent presque leur style dans quelque chose d’assez instinctif.
- On cause harmonica si tu veux bien… ARKIA ça démarre fort. Deux modèles différents en peu de temps. Je sais que l’ingénieur ARKIA bosse d’arrache-pied. Comment fonctionne ARKIA dans le concept, les idées ?
-Oui, chapeau à Jean-Noël Kulichenski pour tout ce qu’il a apporté au projet !
C’est amusant en y repensant : on était parti pour faire une petite série de 50 harmos, pour les copains passionnés. Une sorte de collector, et chacun serait retourné dans ses pénates. Finalement, les testeurs du tout premier proto nous ont poussé à aller plus loin : création d’une marque, dépôt de brevets, etc. Jean-Noël s’est retrouvé à gérer un volume autrement plus conséquent, et a dû arrêter son précédent boulot pour s’y consacrer à plein temps.
Pour ce qui est des idées, on est parti d’un constat simple, que beaucoup d’harmonicistes ont fait avant nous : les harmonicas d’usine ne sont pas pensés pour les joueurs d’aujourd’hui. Quel que soit leur niveau de jeu. Pour deux raisons principales.
La première est que les problèmes structurels de l’instrument n’ont jamais été au cœur des problématiques des grandes marques. Elles ont fait des progrès sur les matériaux, mais ne se sont jamais demandé comment influencer les flux d’air pour faciliter l’obtention des notes.
Du coup, l’apprentissage des notes non naturelles n’est pas ou peu facilité par la qualité intrinsèque de l’instrument. Or les joueurs actuels sont demandeurs de plus de facilités, pour plus de possibilités, et plus de diversité musicale.
Deuxième raison : les harmos sortis d’usine ne sont pas réglés. Cela complique encore les affaires aussi bien du débutant qui désire apprendre les altérations, que du joueur moyen qui désire apprendre les overblows, que de l’expert qui veut jouer totalement chromatique.
Et je ne parle que des harmonicas d’usine dont l’étanchéité est correcte. Les autres sont faussement jouables, et probablement à l’origine de l’arrêt net de milliers de débutants chaque année lorsqu’ils abordent les altérations.
Nous avons commencé par imaginer des façons d’améliorer la gestion des flux d’air dans l’harmonica. Avec une contrainte incontournable à nos yeux : ne pas changer la façon d’utiliser l’instrument, donc ne rien inclure de mécanique.
Les harmonicistes et les marques se focalisent beaucoup sur l’étanchéité, mais ce n’est qu’une partie du problème, et pas la plus difficile à résoudre. La question est : que se passe-t-il physiquement lorsque je déclenche une altération simple, double ou triple ? un oberblow ? un overdraw ? Et comment chaque anche influence l’autre dans l’obtention des différentes notes de chaque chambre ?
Personne ne sait répondre dans le détail et avec certitude à ces questions (nous avons d’ailleurs fait quelques découvertes qui sont allées à l’encontre de nos préjugés !). Pour compliquer la recherche, il existe plusieurs façons de déclencher les notes, qui ne se valent pas toutes, loin de là.
Il serait trop long de détailler toutes les particularités d’un ARKIA, mais pour résumer, on a repensé la structure du sommier, et on a ajouté une plaque par-dessus les soufflés.
On a appelé ce système le RSS (Reed Stabilizing System, Système de stabilisation d’anches).
Côté aspirés, on a intégré une avancée de matière le long de l’anche, et posé une rampe de redirection et d’accélération du flux d’air. Ca participe à l’étanchéité de l’instrument, mais surtout ça aide à déclencher et maintenir l’altération, aussi bien qu’à faciliter la redirection de l’air lors d’une overnote.
Côté soufflés, on a rajouté cette fameuse plaque avec ergots, l’ACP (pour Airflow Control Plate, plaque de contrôle du flux d’air). Les ergots servent d’une part à compacter et rediriger l’air plus directement vers l’extrémité de l’anche, et d’autre part à stabiliser l’anche, et faciliter son blocage lors d’un overblow.
Ensuite, on a fait un énorme travail d’étude de chaque chambre en fonction des notes disponibles. Il est évident qu’on n’a pas les mêmes jeux de pression dans une chambre 3 (avec 3 altérations aspirées et deux notes naturelles), une chambre 6 (avec deux notes naturelles, une altération aspirée et un overblow), et une chambre 10 (avec des anches très petites, deux notes naturelles, deux altérations soufflées et un overdraw) …
On a donc travaillé la forme de chaque chambre de manière spécifique pour que les jeux de pression s’adaptent au mieux en fonction des notes que l’on veut obtenir. En démontant l’instrument, les « Arkiaistes » auront la surprise de voir des chambres de formes différentes dans les graves, les médiums et les aigus !
Enfin, on fabrique des sommiers avec un indice d’extensibilité spécifique à certains endroits, et des formes originales sur les surfaces. Ca permet de résoudre définitivement les problèmes potentiels de fuites d’air entre le sommier et les plaques. Là encore, ça peut faire bizarre quand on démonte l’instrument tant on a l’habitude de matériaux solides et plats. On a fait ce qui nous a semblé le plus logique pour étanchéifier cette zone : exactement l’inverse !
A noter que tout ça fait l’objet de brevets en France et à l’International. C’est un processus très long, coûteux et fastidieux, mais qui nous a semblé indispensable au vu de nos découvertes. Je te dévoile un scoop : on sait d’ores et déjà que les brevets ont été acceptés dans l’intégralité des idées déposées ! On n’attend plus que l’officialisation de la décision de l’INPI (instance en charge des dépôts de brevets en France).
Eh bien voilà à ce jour la première présentation un tant soit peu détaillée de nos procédés ! Il faudra qu’on pense à la mettre sur le site web d’ARKIA ah ah !
-Que peux-tu nous dire sur la fabrication, la mise au point et les réglages des harmonicas ?
-C’est Jean-Noël qui s’occupe de tous les aspects fabrication et réglages. Il est le chef des opérations. Il fabrique le Système RSS (sommier + plaque ACP) dans son atelier en Bretagne. Les anches nous viennent de Kongsheng (modèle Origin) ou Hohner (modèle Signature).
Pour chacun des deux modèles, nous proposons deux déclinaisons dans deux matières recyclables différentes : une matière Flex orange, dont le son est brillant et pêchu, et une matière antibactérienne bleue, dont le son est plus mat et à peine moins pêchu. L’antibactérien, notamment pour continuer à jouer quand on est malade en évitant de se réinfecter continuellement, c’est top !
Pour l’ACP, on utilise une matière bio-sourcée recyclée et recyclable. On essaye de penser recyclage autant que faire se peut, même s’il y a encore du chemin à parcourir.
Ensuite, Jean-Noël s’occupe du réaccordage (les plaques sorties d’usine ne souffrent pas d’une petite révision !), puis du réglage. Il utilise pour ce faire la méthode décrite dans Les Réglages de l’Harmonica Diatonique (coll. Les Cahiers de l’Harmonica), l’histoire d’être cohérent entre nos paroles et nos actes, ah ah !
Fermeture des gaps et pose de vernis suffisent sur un harmonica très étanche, a fortiori doté d’un système de compression/décompression d’air comme le RSS d’ARKIA. Toute autre opération pourrait même nuire au fonctionnement optimal de l’ensemble.
En un an d’existence, on a passé un temps infini à peaufiner les réglages. Nous pensions créer une marque pour aficionados, avec un niveau moyen élevé. Finalement, nous avons beaucoup de clients débutants ou de niveau intermédiaire, qui trouvent dans nos modèles l’intérêt d’instruments justes et fiables, avec lesquels il est plus facile de faire ses premiers pas et progresser.
Nous avons commencé par régler plutôt bien fermé, partant du principe que nos clients joueraient avec toute la colonne d’air. Il a fallu intégrer le fait que ce n’était pas forcément le cas, et trouver un compromis pour avoir un harmonica utilisable quel que soit le niveau du joueur, du débutant à l’expert. Compromis qui doit donc permettre d’obtenir toutes les notes, naturelles, altérées, overblows et overdraws, dès la sortie de boîte, puisque c’est notre cheval de bataille !
Je crois qu’on est arrivé aujourd’hui à un optimum, même si la perfection n’est pas de ce monde, bien entendu.
A ce propos, nous finalisons la première étape d’un projet incroyable sur les réglages, unique au Monde, sur lequel nous travaillons depuis presque un an. C’est un projet long terme, mais nous serons un jour capables de proposer des services de réglages très novateurs et beaucoup plus fiables que ce qui se fait habituellement. J’ai vraiment hâte de présenter nos premiers résultats !
-J’en profite pour poser une question qui me tarabuste, le « Jedi » Sébastien Charlier est-il quelque part dans ces projets ? Je demande, car je vois aussi souvent des choses en collaboration ou sous l’égide d’Alien Beats records...
-J’ai pris l’habitude de travailler en totale coordination avec LE Master of the Jedis de l’harmonica diatonique, Sébastien Charlier. Ca a commencé avec les Stages Diato-Jazz (organisés ensemble depuis plus de 10 ans, www.stageharmonica.com) , et puis on est naturellement devenus très proches.
Il m’a beaucoup conseillé sur mon premier album, c’est même lui qui m’a convaincu de passer à la composition. Au-delà du musicien et créateur exceptionnel qu’il est, c’est comme tu le sais un personnage étonnant, et un garçon très attachant.
Je l’ai donc tout naturellement mis au courant de nos développements dès le démarrage. D’autant que nous nous sommes beaucoup basés sur ses propres travaux finalement. En effet, nous avons pensé l’instrument en fonction de son concept de positions de langue communes pour les altérations et les overnotes !
Les ARKIA sont conçus en partant du principe que l’harmoniciste prend ces habitudes de jeu, qui sont optimales. Ca va l’aider à les développer, et une fois les altérations jouées ainsi l’harmonica réagira encore mieux. C’est un cercle vertueux dont nous avons parlé très tôt car c’est ce que je rêvais de faire depuis longtemps : l’instrument aide le musicien à développer les techniques qui l’aideront à mieux jouer de son instrument.
Certains détails ont beaucoup intéressé Sébastien en tant que joueur. Les ergots sur la plaque ACP par exemple, notamment pour faciliter l’obtention du 1°, et bien sûr le traitement particulier en 7 qui permet d’obtenir le 7° de manière beaucoup plus aisée sur le modèle ARKIA Signature que sur n’importe quel harmonica au Monde.
En parlant de Maître Jedi, Raymond Brodur nous a également suivi dès nos premiers essais. Lui-même m’a toujours mis au courant de ses avancées, de ses dernières expérimentations, et de celles en préparation.
J’ai simplement fait de même quand on s’est lancé dans le projet, et son avis d’expert m’intéressait. Tu m’étonnes, il a non seulement ouvert une voie, mais c’est lui qui est allé le plus loin dans le développement d’un harmonica haut de gamme !
Sébastien comme Raymond ont porté tout de suite un regard très bienveillant sur nos travaux, nous ont encouragé, ont testé les premiers prototypes. C’était assez étonnant comme situation. Mais il s’agit finalement de 4 passionnés qui œuvrent dans le même sens, en espérant apporter chacun sa pierre à un édifice commun.
Résultat : Raymond et Sébastien reprennent une de nos idées pour améliorer les overdraws sur les modèles Brodur signature SebCharlier. Je peux te dire que ce n’est pas la moindre des fiertés pour Jean-Noël et moi, ah ah ! Comment on s’la pète maintenant !
-Côté pédagogie, les cahiers de l’harmonica ont du succès aussi. J’ai lu sur « The overblowers » qu’un éditeur d’envergure allait distribuer vos publications. Quels sont les projets concernant les cahiers ou d’autres ouvrages?
-En effet, c’est une étape importante pour nous. Les éditions Billaudot / Hit Diffusion sont leader sur le marché de l’édition musicale. Ils nous suivent depuis un moment, et ont décidé devant le succès de la collection, de tenter le coup avec une distribution en magasins de musique. Je pense que cette collaboration peut engendrer des choses très positives. D’abord pour la collection elle-même, bien sûr. Ca nous aidera à la développer et à l’enrichir.
Mais également dans le monde de l’édition pour Harmonica. En effet, si ça fonctionne, ça poussera sans doute les éditeurs à repenser la façon dont ils voient les harmonicistes, et à arrêter de ne proposer que des outils pour débutants.
Passée la première méthode, il n’y a aucune autre alternative que consulter des vidéos youtube plus ou moins pertinentes (voire franchement nazes !), ou prendre des cours. On ne peut que conseiller les cours individuels, et pour avoir certains de tes élèves comme client ARKIA, je sais tout le bien que ça leur fait.
Mais si tu regardes comment ça se passe pour les autres instruments, la majorité des musiciens prennent des cours ET ont des méthodes en sus pour continuer à avancer, ou pour approfondir un point vu en cours. Dans la plupart des cas, les profs utilisent des méthodes pour enseigner à leurs élèves. Elles servent soit de base à leurs cours, soit d’outil ponctuellement pour tel ou tel exercice.
On n’imagine absolument pas ça à l’harmonica. Il est temps que les harmonicistes, et les profs d’harmonica qui le désirent, aient eux aussi des outils sérieux édités spécifiquement pour eux, et disponibles partout.
On compte donc sur les harmonicistes pour le faire savoir : Les Cahiers de l’Harmonica sont disponibles dans votre magasin de musique préféré !!! Et si par hasard ce n’était pas le cas, eh bien il faut demander au vendeur de bien vouloir commander de quoi remplir ses rayons !
Au passage, j’aimerais remercier Julien Danjard et toute l’équipe de Major Pigalle. Ils nous ont toujours fait confiance sur Les Cahiers de l’Harmonica comme sur le lancement des harmonicas ARKIA. En plus d’être d’excellent conseil en magasin, ils soutiennent les initiatives du petit monde de l’harmonica et deviennent de ce fait un relais essentiel au développement de l’instrument. Je m’égare un peu, mais c’est important de le souligner.
Pour ce qui est des prochaines parutions des cahiers, Sébastien Charlier prépare un ouvrage incontournable, quel que soit le niveau du joueur, sur l’obtention des Bends (altérations aspirées, altérations soufflées, overblows, overdraws). Il y développe son concept sur les 4 positions de langue pour toutes les notes sur les 3 octaves, avec force détails et schémas.
Il a d’ailleurs travaillé avec Jean-Noël pour vérifier certaines hypothèses concernant les jeux de pression, et proposer des visuels qui montreront ces positions comme jamais auparavant. Tu vois, tu disais qu’il y avait souvent de l’actu me concernant, mais en fait ce sont les collègues qui bossent, je suis juste très bien entouré ah ah !
Enfin, nous préparons une surprise avec Sébastien, toujours dans le domaine des méthodes, et qui sortira en même temps que ce volume, au printemps.
Ceux qui veulent être tenus au courant, ou recevoir notre surprise dès qu’elle sera prête, peuvent s’inscrire à la Newsletter de Alien Beats Records, ou via la page Contact de mon site
- Travailles-tu sur des projets artistiques particuliers en ce moment ? Une musique de film ? Un livre de recettes ? Une exposition de peinture ? D’ailleurs il fait quoi Jérôme Peyrelevade pendant ses loisirs (même si visiblement tu n’as pas de loisirs) ?
-Ah ah ! figures-toi que j’ai déjà fait plus ou moins certaines de ces choses dans le passé.
Plus sérieusement, j’ai finalisé l’écriture de mon prochain album perso, toujours avec le fabuleux Nicolas Espinasse. Ce sera un album Jazz en mode Funky-Groove. Mais je dois dire que je n’ai pas une seconde pour l’enregistrer. Donc ça pourrait aussi bien sortir dans 6 mois que dans 10 ans …
Pour ce qui est des loisirs, c’est sûr que euh … sur les deux dernières années bin euh …
Bon, je suis féru de lecture (eh oui, j’ai aussi été libraire dans une vie antérieure !), donc je trouve toujours un peu de temps quotidiennement pour lire.
J’aime beaucoup les arts graphiques, hors période de pandémie j’apprécie expos et musées, et la pratique de la photo à mes heures perdues. En ce moment je suis plus balade en forêt, quand j’ai 2h de libre. Le tout avec ma chère et tendre, qui en plus de partager ces moments ne rate pas une once de mes aventures harmonicales, la pauvre !
Comme tu le vois, je suis plutôt un taiseux à l’oral et un bavard à l’écrit, surtout s’il s’agit de parler de notre instrument. J’espère ne pas avoir été trop long. Merci encore de m’avoir proposé cette e-terview dans ton e-salon, il fait bon et doux chez toi, et le chocolat est chaud et onctueux, je l’ai toujours su !
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Merci Jérôme pour l'ensemble de ton oeuvre!
Voilà c'est déjà fini!
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